jeudi 13 décembre 2018

Anorexie : une prise en charge pluridisciplinaire

Les troubles du comportement alimentaire constituent des addictions difficiles à traiter. Une prise en charge pluridisciplinaire est donc indispensable pour espérer aider des patientes en grande souffrance. Le CHU de Nantes offre depuis plusieurs années des soins structurés et adaptés aux besoins de chacune. Présentation.

soigner. Au CHU de Nantes, les soignants en sont convaincus, il faut travailler en équipe. Pédiatres pour les plus jeunes, endocrinologues lorsque le corps lâche, psychiatre pour panser l’esprit, kinésithérapeutes ou encore nutritionnistes… Qu’elles aient besoin d’être hospitalisées ou non, les patientes souffrant d’anorexie sont aiguillées vers le bon service et consultent différents spécialistes.

Le corps et la psyché

Ainsi, une jeune fille de 13 ans sera-t-elle suivie dans le service de pédiatrie du CHU. Celui-ci traite l’aspect somatique (le corps) et psychique (l’esprit), par le biais de pédopsychiatres addictologues. Une prise en charge spécifique à l’enfant absolument nécessaire, d’autant qu’« on observe une recrudescence des patientes très jeunes, de 9-10 ans », souligne le Dr Emmanuelle Caldagues, pédiatre au CHU de Nantes.

Si la patiente a plus de 15 ans en revanche, elle sera prise en charge par d’autres services. Elle peut, si son état de santé le nécessite – et que son indice de masse corporelle (anorexie.

Pour éviter ces drames et dans le cas d’une baisse extrême de poids, une sonde nasogastrique de renutrition est mise en place de manière à faire reprendre quelques kilos à la patiente. Ou bien encore, mais c’est plus rarement nécessaire, passer par le service de réanimation. Si elle va mieux, elle suivra une hospitalisation de jour, au centre de soins ambulatoires de l’espace Barbara. Environ 150 patientes y sont suivies.

Hospitalisation spécifique d’addictologie

Une autre option se présente en cas de rechute mais sans nécessité de sonde : l’hospitalisation à temps complet dans le service dédié d’addictologie Lou Andreas-Salomé. L’idée étant de permettre aux patientes se mettant en danger à travers leurs conduites addictives, de bénéficier de soins en continu.

Au cours de ce temps d’hospitalisation d’un mois environ, l’offre de soins consiste en une approche à la fois individuelle et collective. Seul, des consultations psychologique, sociale et biologique se déroulent. En groupe, l’expression personnelle, l’échange avec les autres sont encouragés. Durant la première semaine, les patientes sont isolées de leurs proches. Ensuite, « des expériences de temps hors de l’unité sont progressivement contractualisées pour reprendre contact avec l’environnement familial et social », explique le Dr Sylvain Laurent, psychiatre dans cette unité.

samedi 17 mars 2018

La nourriture de fast-food modifie nos gènes

Des chercheurs de l'Université de Bonn, en Allemagne, ont découvert que la consommation d'aliments gras et sucrés affectait notre système immunitaire et nos gènes, et serait la cause de l'augmentation des maladies cardio-vasculaires et du diabète de type 2.

Trop salée, trop sucrée, riche en graisses saturées et pauvre en fibres: on savait déjà que la nourriture vendue dans les fast-food possède très peu d'intérêt d'un point de vue nutritionnel. Mais aujourd'hui, les chercheurs s'intéressent également aux conséquences d'une telle alimentation sur nos gènes.

Après avoir nourri des souris avec des aliments similaires à ceux vendus dans les fast-food, des scientifiques de l'Université de Bonn ont découvert que le "régime occidental moderne" modifie l'expression de certains gènes, qui identifient cet apport en gras et en sucre comme une infection.

 "Le régime alimentaire malsain a conduit à une augmentation inattendue du nombre de certaines cellules immunitaires dans le sang des souris, en particulier les granulocytes et les monocytes", explique Anette Christ dans un communiqué de l'Université.

Et puisque le système immunitaire inné possède une certaine forme de mémoire, il crée ensuite des capteurs spécifiques chargés de reconnaître la nourriture issue des fast-food, et d'y réagir en conséquence.


Modifications irréversibles?

Ces réponses inflammatoires fortes seraient la cause de l'augmentation des maladies cardio-vasculaires et du diabète de type 2 au sein de la population.

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De plus, après avoir redonné une alimentation normale et équilibrée aux souris, les chercheurs ont constaté que les gènes modifiés "étaient toujours actifs quatre semaines après l'expérience". La preuve donc des conséquences à long terme d'un tel régime alimentaire sur notre corps.