mardi 26 août 2008

Chez l'homme âgé le BMI n'est plus un indicateur valable

Chez les hommes âgés c'est la diminution de la masse musculaire et l'augmentation de l'adiposité centrale qu'il faut prendre en compte plutôt que le BMI.

Chez eux, la diminution de la masse musculaire et l'augmentation de l'adiposité centrale sont indépendamment liées à la mortalité.

Avec l'âge, le corps change, c'est pourquoi le BMI n'est plus un indicateur approprié du surpoids et de l'obésité dans la vieillesse. En effet, en vieillissant, les hommes perdent de la masse musculaire et gagnent de la graisse au niveau abdominal.

Une équipe britannique a étudié la relation entre les autres indexes anthropométriques que sont la masse musculaire et la graisse corporelle, et toutes les causes de mortalité chez les hommes âgés de 60 à 79 ans. Pour ce faire, ils ont réalisé une étude prospective auprès de 4107 hommes ne souffrant pas d'insuffisance cardiaque et qui ont été suivis pendant une période moyenne de 6 années, pendant laquelle on a dénombré 713 décès.

Les résultats, parus dans l'American Journal of Clinical Nutrition (2007;86(5):1339-46), ont montré que les hommes maigres (BMI<18,5) avait des taux de mortalité exceptionnellement élevés. Après exclusion de ceux-ci, une augmentation de l'adiposité (BMI, tour de taille et rapport taille/hanche) montrait peu de lien avec la mortalité après ajustement pour le style de vie.

La masse musculaire (indiquée par la circonférence du bras) était significativement et inversement associée à la mortalité. En compilant la mesure de la circonférence du bras avec celle du tour de taille, on parvient ainsi à prédire la mortalité de façon plus précice.

Les hommes dont le tour de taille, mesuré au niveau de l'abdomen ombilical, est petit (=102cm) et dont la masse musculaire du bras est au-dessus de la moyenne adulte courent le moins de risque de mourir dans les 6 ans.

Pour les auteurs, Goya Wannamethee et al, ces données suggèrent que la combinaison du tour de taille et de celui de l'avant-bras offre des mesures simples de la composition corporelle permettant de connaître le risque de mortalité chez les hommes âgés.

lundi 25 août 2008

Définition du BMI - IMC

L’indice de masse corporelle (IMC ; en anglais, BMI : Body Mass Index) est une grandeur qui permet d'estimer la corpulence d'une personne.

Cet indice se calcule en fonction de la taille et de la masse. Bien qu'il fût conçu au départ pour les adultes de 18 à 65 ans, de nouveaux diagrammes de croissance ont vu le jour au cours des dernières décennies pour les enfants de 0 à 18 ans. Dans les deux cas, il constitue une indication et intervient dans le calcul de l'IMG.

Inventé par Lambert Adolphe Jacques Quételet (1796-1874) — illustre scientifique belge, astronome, mathématicien et l'un des fondateurs de la statistique moderne — cet indice est aussi appelé indice de Quételet.

Plus d'infos ...


http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_masse_corporelle

Une augmentation du BMI augmente le risque de cancers

Une augmentation du BMI s'accompagne d'une augmentation du risque de plusieurs types de cancers.

C'est ce qui ressort d'une étude britannique publiée dans The Lancet.

Les constatations d'Andrew Renehan et al. reposent sur une méta-analyse d'études prospectives. Globalement, ces études concernent 282.137 diagnostics de cancer effectués tant chez des hommes que chez des femmes. Les auteurs ont observé ce qui se passait lorsque le BMI passait d'une valeur normale à un excès pondéral, ou d'un excès pondéral à un état d'obésité.

Les résultats de ce travail peuvent être consultés sur le site du Lancet (2008;371:569).

Les auteurs ont constaté qu'une augmentation de BMI de 5 kilos/m2 chez l'homme est étroitement associée à une augmentation de risque de développer un adénocarcinome de l'oesophage, ou un cancer de la thyroïde, du côlon, ou du rein.

Chez les femmes, les auteurs ont retrouvé une association étroite entre une augmentation de 5 kilos/m2 de BMI et le risque de développer un cancer de l'endomètre, de la vésicule biliaire, de l'oesophage, et du rein.

Par ailleurs, les auteurs expliquent que l'augmentation du BMI accroît, dans une moindre mesure, le risque de cancer rectal et de mélanome malin chez l'homme, de cancer du sein post ménopausique, de cancer du pancréas, de la thyroïde et du colon chez les femmes, et de leucémie, de myélome multiple, et de lymphomes non-hodgkiniens dans les deux sexes.

Les corrélations étaient aussi nettes, que les populations soient d'origine nord-américaine, européenne, australienne, ou asiatique.

Chez les sujets provenant d'Extrême-Orient, la relation entre BMI élevé et cancer du sein était même plus significative. Ces observations épidémiologiques pourraient contribuer à améliorer les connaissances des mécanismes associant l'obésité au cancer.